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Guylaine
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Bonjour Léna,je viens de passer quelques minutes à lire ton reportage sur votre seconde visite dans ce pays. Qui est tellement différent du mien.
Il a fait bien chaud par contre ,durant votre séjour.Trop pour moi .
Les églises ,en dedans sont trés belles !
Les villes semblent bien propre, c'est vrai.Les jeunes garçons ont l'air des plus sympathiques ! Les oeufs décorés sont trés beaux aussi.Une belle idée de les collectionner.
En tout cas tes photos nous montres ,combien on se fait une fausse idée de ce pays.
A bientôt pour la suite.Bisous et merci ,pour cet intéressant reportage.
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Domi
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C'est plein de couleurs, c'est propre, un régal pour les yeux. |
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Léna
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Bonjour Guylaine,
En fait, ce n’est pas le récit de notre seconde visite mais la suite du voyage de 2013. Nous avons pris beaucoup de retard. Nous allons finir ce circuit avec Sighisoara et Oradea après Bucarest.
Ensuite, nous démarrons le voyage de l’été 2015 qui sera plein de surprises et d’images peu connues !
Les œufs sont superbes et je n’ai pas résisté à l’envie d’en acheter d’autres cet été. Patience, gros bisous !
Bonjour Domi,
La Roumanie est un pays vraiment coloré contrairement à ce que l’on pourrait croire. Un pays étonnant qui mérite d’être connu et reconnu !
Merci Domi de ton passage ! |
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Léna
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Comme prévu, nous partons à 8 heures à l’ouverture du camping.
Nous passons par Sinaïa où les voitures-radars sont déjà opérationnelles. Après Breaza, la route passe à quatre voies. Nous sommes en Valachie. Un horizon de plaines infinies nous accompagne jusqu’à Bucarest, ville de deux millions d’ habitants. Avec une circulation fluide, nous mettons un peu plus de deux heures pour rejoindre la capitale en respectant les limitations de vitesse ! Nous sommes à quatre-vingt kilomètres de la frontière bulgare.
Nous passons devant l’aéroport Henri Coanda puis nous descendons par le boulevard Kisselef jalonné de belles villas.Ca roule beaucoup mieux que prévu. Les Bucarestois semblent avoir fui la chaleur de la capitale pour les rives de la Mer Noire. Nous arrivons sans problème sur le boulevard Unirii et le Palais du Parlement apparait, impressionnant ! Il parait qu’il serait visible de la lune !
Photo Roumanie
Second plus grand bâtiment au monde après le Pentagone, sa construction démarra en 1984 mais fut interrompu en 1989 à la mort de Ceaucescu . Malheureusement, un cinquième du centre historique, soit l’équivalent de trois arrondissements parisiens, fut rasé. Seules, quelques églises furent épargnées et déplacées. Pendant le règne de Ceaucescu, dix-neuf églises sur les trois cent soixante- cinq que comptait Bucarest furent détruites. Neuf étaient classées ‘Monument Historique’ ! De même, une politique de destruction de la moitié des villages roumains commençait à être mise en œuvre à la fin de l’année 1989. Mais cette opération n’affecta que quelques villages.
Revenons à cet imposant palais dont les 270 mètres de long et les 240 mètres de large sur douze niveaux permettraient de contenir cinq châteaux de Versailles ! Le millier de pièces formant cet ensemble a été réalisé avec des matériaux provenant uniquement de Roumanie ; des deux cent mille mètres carré de tapis aux trois tonnes et demi de cristal en passant par l’or et le marbre ! Près d’un million de Roumains ont œuvrés directement ou indirectement à la construction de cet édifice… 100% roumain. En route pour la visite de ce palais qui ne profita que très peu à Ceaucescu ! Une véritable folie créée par le « Génie des Carpathes » ou « La Pensée du Danube » qui, craignant pour sa vie, ne s’asseyait jamais le dos à une fenêtre et changeait chaque jour de costume par peur d’être empoisonné. Bien sûr, l’ancien devait être brûlé ! Une folie pleine de lucidité ! Et que dire de la température maximale de 14 degrés pour chauffer les appartements de Bucarest et d’ ailleurs et de la politique de rationnement alimentaire imposée aux Roumains comme en période de guerre ! Une grande dérive de fin de règne !
Nous nous garons gratuitement sur la place en éventail au pied de ce Palais du Peuple rebaptisé Palais du Parlement. L’entrée se fait par la droite. Nous arrivons dans le hall dix minutes avant la visite en français. Fouille et passage par un portique! Nous devons laisser nos pièces d’identité, sécurité oblige ! La visite d’une heure nous coûtera 50 lei d’entrée pour deux et 30 lei pour le droit de photographier, soit 2o euros. Nous ne visiterons que 7% de ce palais de la démesure achevé après la mort du Conducatore. Ici, sont rassemblés la Chambre des Députés, le Sénat et le Musée National d’Art Contemporain. De nombreuses salles de conférence et des salons sont à louer. Un tel bâtiment affiche un coût d’entretien exorbitant et la rentabilité d’une telle folie se pose à l’Etat roumain. Un cadeau encombrant de ce couple Ceaucescu qui possédait 21 palais, 47 villas et 22 pavillons de chasse ! Une idée comme une autre pour occuper ses week end !
Photo Roumanie
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Ce palais se révèle une visite incontournable pour ceux qui passent par Bucarest. Mais c’est un peu l’arbre qui cache la forêt ! Ce serait dommage que le passé récent prenne le pas sur l’histoire ancienne. La capitale possède un patrimoine architectural qui ne se révèle pas au premier coup d’œil. On a oublié que Bucarest était appelé le ‘Petit Paris de l’ Est ‘ jusqu’ à la seconde guerre mondiale. A partir du 19ème siècle, intellectuels et hommes d’affaires, séduits par cette société multiculturelle à la langue latine, investirent Bucarest. Ce rapprochement apporta des coutumes françaises. Des architectes laissèrent ici leur empreinte du style 19eme siècle. C’est aussi de cette période que datent les échanges scientifiques et médicaux. Bucarest prend alors des allures de ‘Petit Paris’ et les Roumains deviennent nos cousins de l’Est. La révolution de 1789 et celle de 1848 ont insufflé chez les Roumains un idéal de liberté et c’est Napoléon III qui s’appliqua à donner son unité nationale à la Roumanie. La langue française fait partie de la culture roumaine depuis la fin du 18eme siècle. Synonyme de liberté et de modernité, elle a su traverser les affres du totalitarisme pour arriver jusqu’ au 21eme siècle. Un roumain sur cinq parle le français même si l’anglais arrive aujourd’hui à la première place. Depuis 1993, la Roumanie possède le statut de membre officiel au Sommet de la Francophonie. Un allié inattendu qui mérite bien une visite !
Nous quittons le Palais du Parlement pour nous rendre à pied en dix minutes dans le centre historique. Bucarest, dont le nom signifie ‘Ville de la joie’ a encore de beaux restes ! Nous passons la rivière Dambovita avec ses singulières bâtisses comme décor. Nous remontons la Calea Victoriei où s’élèvent palais et demeures du 19ème et du 20ème siècle. On est étonné par ce faste d’autrefois ! Et dire qu’une partie de ce Bucarest a disparu !
Photo Roumanie
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Dans le quartier piétonnier, nous n’avons que l’embarras pour le choix d’un restaurant. Un repas copieux nous calera l’estomac pour le reste de la journée. Le thermomètre frôle les 40 degrés et nous essayons de rester à l’ombre pour la visite du centre historique. Belle ballade entre façades au charme suranné et bars branchés qui doivent s’animer le soir venu.
Photo Roumanie
Nous arrivons à la plus célèbre auberge de Bucarest, Hanul Manuc , considérée comme le dernier caravansérail du sud-est de l’ Europe. Le bois sculpté de style valaque, la verrière au-dessus de l’entrée et le style des arcades méritent le coup d’œil. A l’époque, il était courant de trouver au centre de ces caravansérails une petite église ou une chapelle. Bucarest se trouvait au carrefour des routes commerciales entre l’Europe centrale et Constantinople. Cette auberge ou hanul, nom d’origine turc, nous rappelle le passé multiculturelle de la Roumanie et l’empreinte orientale laissée par les Ottomans se livre dans des détails d’architecture qu’il est amusant de déchiffrer. Ici se côtoyaient Grecs, Albanais, Arméniens, Hongrois, Italiens, Allemands ou Polonais. Personne mieux que Panaït Istrati, phénomène de la littérature roumaine mort en 1935, n’a aussi bien décrit la Roumanie de cette époque. Incroyable écrivain qui apprit le français en lisant le dictionnaire, Istrati, appelé le « Gorki des Balkans » fut redécouvert après un demi-siècle d’oubli dans les années 90. Une écriture forte qui séduisit Romain Rolland. Un écrivain oublié à lire absolument !
Cette auberge, ultime témoin d' une époque, jouxte l' ancienne Cour Princière où s' élève l' église Saint-Antoine. Cette église fut reconstruite au milieu du 19ème siècle, la précédente ayant été détruite par un incendie en 1847.
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Nous continuons notre visite sous une chaleur accablante pour rejoindre la petite église Stavropoleos construite en 1724. Ce petit bijou de style Brancovan construite par un moine grec était au centre d’un caravansérail aujourd’hui disparu. L’intérieur est magnifique et …presque frais.
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Ensuite, nous montons jusqu’à la place de l’Université rendu célèbre pendant la révolution de 1989.En revenant vers Lipscani dans un agréable mariage d’architecture, nous découvrons une église russe construite en 1909 dont la façade est en rénovation. Dommage pour la photo ! Mais l’intérieur n’échappe pas à l’ œil curieux de l’APN. Nous repassons par la Dambovita, circuit aux styles contrastés.
Photo Roumanie
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Il est à peu près 17 heures quand nous rejoignons la voiture. Une caravane immatriculée en Roumanie est stationnée à côté de nous. Il fait encore 39 degrés ! Nous redescendons le boulevard Unirii et reprenons l’itinéraire de ce matin. Nous passons par les boulevard des Aviateurs et la place…Charles de Gaulle, rebaptisée ainsi en 1990 en mémoires des Forces Françaises Libres et de la visite de Charles de gaulle en Roumanie en 1968.
Le boulevard des Aviateurs rend hommage aux pionniers de l’aviation roumaine Aurel Vlaicu, Henri Coanda et Traian Viua. Nous quittons ce « petit Paris de l’est » par un clin d’ œil à notre capitale en repassant par la place de l’Arc de Triomphe. Erigé en 1936 au milieu de l’ombragé boulevard Kisseleff, ce monument fut l’une des dernières constructions qu’inspira la France avant l’éclatement de la seconde guerre mondiale et le changement radical qui s’opéra ici. Nous retrouvons la banlieue nord et les panneaux Aéroport et Ploesti. Nous arrivons vers 20 heures au camping par des routes dégagées. Bucarest possède d’autres sites d’intérêt que nous n’avons pu découvrir en une journée. Cette capitale mérite une visite plus approfondie.
Quand nous rejoignons Bran, motos et camping-cars sont arrivés en nombre. Nous mangeons dans le soir rafraichi. Sur la route, passe un cheval dans un bruit familier de sabots.
Dernière édition par Léna le Sam 12 Déc 2015 17:44; édité 1 fois |
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Perronnet Catherine
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Merci pour cette superbe visite de Bucarest dont j'ai découvert avec étonnement les remarquables monuments. Le palais de Ceaucescu est impressionnant par ses dimensions et ses splendides matériaux luxueux, mais rappelle aussi les souffrances du peuple roumain sous le joug de ce tyran fou. Les monuments plus anciens sont magnifiques et la ville dans son ensemble dégage une impression d'équilibre et de beauté. Mais quelle chaleur encore, je ne pourrai jamais y aller en été! A bientôt Léna. |
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Léna
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Bonjour Cathy,
Jour après jour, la Roumanie nous dévoile ses trésors.
Les étés roumain sont très chauds.
Comme nous ne pouvons partir qu'en plein été, il faut s'adapter à la chaleur.
Merci Cathy pour ton passage.
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Léna
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Aujourd’hui, nous quittons le camping de Bran. Nous avons payé 76 lei la nuit soit 19 euros.
Nous remontons sur Sighisoara en contournant Brasov par Codlea où nous prenons une route de traverse en bel état qui passe par Halchiu. Nous retrouvons la E60 à Feldiora. Route impeccable et tranquille !
La route de Sighisoara nous offre ses beaux paysages de Transylvanie. Nous arrivons vers 13 heures au camping Aquaris qui n’est indiqué qu’à la dernière minute. Après le supermarché Kaufland, nous tournons à droite au feu rouge et nous traversons le pont. Après avoir pris la première rue à gauche qui longe la rivière, nous tournons dans la première rue à droite face à l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité. C’est une rue en impasse avec un portail rouge en ligne de mire. Le petit camping est occupé par une douzaine de camping-cars italiens. Nous trouvons une petite place près de l’entrée. Nous paierons 13 euros la nuit avec l’accès à la piscine. Vers 14h30, le convoi d’italiens part. Nous faisons la sieste à l’ombre avec le bruit joyeux des nageurs en musique de fond avant de partir vers Odorheiu Secuiesc , à l’est de Sighisoara.
Nous reprenons la route de Brasov que nous quittons à Vanatori pour une route ondulée qui nous mène en pays sicule, communauté de langue hongroise installée ici depuis le 12ème siècle. Cette communauté formait le rempart oriental du royaume de Hongrie contre les assauts de l’empire ottoman. Les panneaux sont écrits dans les deux langues. Ce pays sicule se distingue par la beauté de ses portails sculptés et peints qui arborent souvent le nom de l’artisan et les symboles sicules du soleil et de la lune. Le toit abrite un pigeonnier.
Photo Roumanie
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Au fil de la route, chaque village déroule sa galerie de portails, parfois semblables mais tous différents. L’APN n’a que l’embarras du choix. La Transylvanie n’en finit plus d’offrir ses paysages de cartes postales dont on ne se lasse jamais. On y rencontre d’ incontournables charrettes et des vendeurs de balais de paille. Il fait 35 degrés.
Nous revenons sur Sighisoara en faisant un détour par Saschiz, village traditionnel de Transylvanie qui n’en finit pas d’épuiser la palette des couleurs. Ici, les clichés que l’on croyait cachés à l’ombre des vieux albums reprennent vie. Du temps perdu habillé de couleurs et d’odeurs !
Photo Roumanie
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Nous quittons Saschiz et son église gothique de la fin du 15ème siècle malheureusement fermée. Dommage car cette église fortifiée est classée au patrimoine de l’Unesco depuis 1993. Il y a tellement de choses à découvrir en Roumanie que le temps nous manque !
Nous rejoignons le camping vers 20 heures. Trois camping-cars français sont arrivés.
Nous mangeons dans la douceur du soir avec un décor de lumière.
Demain, nous partons à la découverte de la belle Sighisoara.
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Perronnet Catherine
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Bonsoir Léna. Cette fois, j'ai retenu l'originalité de ces portails de bois magnifiquement colorés, ainsi que les énormes tas de foin sous lesquels les charrettes disparaissent. Les bas-côtés des routes sont très profonds, j'espère que les charrettes chargées de foin n'y glissent pas trop souvent. J'ai noté les 35°!!! A + pour la suite. |
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Léna
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Bonjour Cathy.
Ces portails spécifiques sont encore une particularité d'Europe centrale, notamment en Roumanie.
Je vois que tu n'aimes pas la chaleur. A vrai dire, moi non plus. Mais, pour l'instant, nous ne pouvons partir qu'en plein été !
Merci de ton passage Cathy.
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Domi
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Ce pays est vraiment incroyable, l'architecture, les portails superbes, les charrettes de foin, on se croirait revenu en arrière, le temps ou j'allais chez ma grand'mère, merci pour le voyage. |
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Léna
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Bonjour Domi, en effet la Roumanie est incroyable et n'a pas fini de nous étonner.
Merci Domi de ton passage.
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Léna
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Avec la caravane à l’ombre, la grasse matinée prend fin vers 8 heures 30.
Nous partons à pied pour la découverte de Sighisoara avant que la chaleur ne devienne étouffante. Sur notre chemin, nous photographions l’ imposante cathédrale de la Sainte-Trinité élevée en 1937 dans un style byzantin.
Photo Roumanie
Puis il nous faudra à peine dix minutes, une fois la rivière traversée, pour nous plonger dans cette ville touristique pleine de couleurs.
Sighisoara, fortifiée au 13ème siècle par les Saxons, fut une des plus importantes cités de Transylvanie au riche passé commercial.C’est ici que naquit Vlad Tepes l’empaleur qui inspira le personnage de Dracula.
Aujourd’hui, Sighisoara a conservé tout son charme d’autrefois sans devenir une ville-musée. Elle est naturellement classée au Patrimoine de l’Unesco ! C’est une belle ballade que nous allons faire dans cette ville hors du temps qui n’en finit plus d’épuiser les couleurs du monde !
Photo Roumanie
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Nous montons par l’escalier des écoliers, escalier couvert datant de 1642 menant à l’église Saint-Nicolas de la fin du 15ème siècle et à l’école qui coiffent la colline. De là-haut, nous découvrons la campagne de Transylvanie éblouie de soleil.
Photo Roumanie
Puis nous redescendons les 175 marches avant de retrouver l’alignement coloré de la strada Scolii. Le thermomètre atteint sans peine les 39 degrés.
Une pause s’impose au bas de l’escalier.Une baba s’installe sur les premières marches, proposant ses fleurs aux touristes. Elle semble invisible à la foule qui l’ignore. Je la regarde proposer sans hardiesse ses bouquets qui doivent provenir d’un modeste jardin de Roumanie comme on en trouvait chez nous dans les années d’après-guerre. Comment résister devant tant d’indifférence ! Je lui donne un billet mais je lui laisse le bouquet qu’elle me tend. Cette joie dans son regard ! Un moment d’émotion qui ne m’a pas quitté de la journée !
Photo Roumanie
Et comme les émotions creusent, nous redescendons vers une grande maison jaune transformée en restaurant, celle où naquit Vlad Tepes. Nous nous installons sur la terrasse extérieure où des brumisateurs apportent un semblant de fraîcheur. Couverts et serviettes portent le symbole du dragon. Nous y mangeons une cuisine campagnarde accompagnés de deux musiciens qui joueront… un « Frère Jacques »inattendu.
Photo Roumanie
Puis c’est le retour vers le camping pour une sieste à l’ombre.
Photo Roumanie
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Vers 16 heures, nous partons pour Biertan en empruntant la route de Medias.
A l’ écart de la route principale, Biertan est un village typiquement saxon avec ses enfilades de maisons colorées. Le soleil chauffe sans répit la place centrale dominée par l’église fortifiée. Biertan fut un des premiers villages saxons à voir le jour au 13ème siècle. L’église actuelle fut achevée en 1524.Un triple mur d’enceinte toujours existant la protégeait de toute invasion. Considérée comme la plus belle église fortifiée de Transylvanie, elle est inscrite au Patrimoine de l’Unesco.
Photo Roumanie
Nous accédons à cet ensemble remarquable par un escalier couvert. De chemins de ronde en bastions, nous découvrons toute la douceur des paysages de Transylvanie. Le temps s’écoule à l’ ancienne.
L’église toute en sobriété possède un remarquable autel composé de 18 tableaux, le plus grand de Roumanie.
Nous traversons Biertan pour aller nous perdre jusqu’à Richis, village du bout du monde où s’arrête la route goudronnée. Richis est un décor de cinéma sans artifice où l’accueil roumain est de mise, n’est-ce pas Léna ?
C’est le retour sur Sighisoara avec un arrêt- courses au Penny Market. Sans vouloir faire de publicité, il faut dire que la grande distribution est déjà bien implantée en Roumanie de Carrefour à Auchan en passant par les enseignes allemandes Billa et Kaufland.
Près du camping, nous photographions une des toutes premières Dacia. C’est la seule Renault 8 croisée durant ce voyage en Roumanie. Nous sommes cinq attelages à partager le terrain dont un camping-car breton. Les cris joyeux des nageurs perdent de leur effervescence.
Photo Roumanie
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Demain, nous entamons notre remontée vers la frontière hongroise.
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Perronnet Catherine
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Que de couleurs dans cette partie de votre voyage et ce ciel tellement bleu qu'il a l'air peint! La Transylvanie est vraiment une région superbe et dépaysante. Le travail dans la belle église et remarquable ainsi que toutes les peintures sur bois. et merci. |
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Léna
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Bonjour Cathy, contrairement aux idées reçues, la Roumanie est un pays qui cultive la couleur.
Merci Cathy de ton passage. |
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Léna
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Aujourd’hui, nous prenons la route du retour en rejoignant la frontière hongroise. Nous passons par Targu Mures et Turda, route impeccable sous le soleil.
Après Turda, nous prenons l’autoroute de Transylvanie qui nous mène sur la route d’Oradea en évitant la traversée de Cluj. Après Huedin, nous photographions de nouveaux palais roms.
Photo Roumanie
Ensuite la route prend de l’altitude avant de redescendre sur Alesd où nous immortalisons son église orthodoxe.
En arrivant sur Oradea, la route se dégrade. Nous prenons le contournement pour rejoindre la ville thermale de Baile Felix. C’est une route jaune très ondulée. Le camping se trouve près d’un parking en plein soleil. Il fait 38 degrés. C’est un camping basique sans ombre avec des installations des années 60. Enfin, il a le mérite d’exister pour ceux qui veulent flâner à Oradea, ville peu visitée. Dommage pour ceux qui filent directement sur la Transylvanie ! Oradea mérite le détour.
Après avoir laissé la caravane, nous quittons le camping et sa fournaise pour découvrir cette ville de plus de deux cent mille habitants. Une fois traversée la zone d’immeubles de style Ceaucescu propre à toutes les grandes villes de Roumanie, apparait un centre historique aux architectures anciennes, restaurées ou en passe de l’être. Oradea est une des villes les plus riches de Roumanie avec Arad et Timisoara. Toutes les trois doivent leur prospérité à leur proximité avec l’Europe occidentale. Il faudrait beaucoup plus qu’une fin d’après-midi pour découvrir cette ville aux courants architecturaux variés. Les 18ème et 19ème siècle ont laissé l’empreinte de l’empire austro-hongrois et le début du 20ème siècle nous offre quelques exemples de style Sécession viennois, appelé art Nouveau en France. Nous stationnons près de la piata Unirii et profitons de l’ombre d’un parc tout proche avant d’arpenter le centre historique.
Oradea était à l’ origine une ville hongroise, passant quelques décennies sous le joug ottoman, avant de devenir austro-hongroise sous les Habsbourg. Elle n’est devenue roumaine qu’en 1920 après le traité de Trianon qui redessina la carte de l’Europe centrale. Nous vous présentons un petit aperçu de cette ville oubliée des touristes qui méritera une visite plus approfondie lors d’un autre voyage.
La Piata Unirii ou place de l’Unité étalent ses architectures dignes d’intérêt comme le palais épiscopal gréco-catholique, l’hôtel de ville jaune de 1900 avec sa tour et l’église centrale saint Ladislaw. Cette place est gardée par la statue de Michel le Brave, prince de Valachie. Face au fleuve, s'élève le palais de l' Aigle noir, intéressante construction de style Sécession.
Photo Roumanie
Photo Roumanie
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De l’autre côté du fleuve, s’élèvent différents palais et l’imposant théâtre national. Les rues voisines offrent une intéressante leçon de styles.
Photo Roumanie
Quand l’ensemble sera restauré, Oradea sera un bel exemple de ville d’Europe centrale. Située sur l’un deux axes principaux d’entrée en Roumanie, il suffit simplement d’un peu de curiosité pour découvrir cette ville totalement inconnue en France. La Roumanie nous a offert son lot de surprises jusqu’ au bout du voyage. Il y a tant à voir dans ce pays!
Photo Roumanie
Demain, nous ferons une courte étape qui nous mènera à Bugac dans la plaine hongroise. Nous prendrons alors un peu de repos et… de distance pour analyser ce premier voyage en Roumanie. La relative fraicheur de la Puzsta de Bugac avec ses 28 degrés sera la bienvenue. Elle nous permettra de mettre des mots justes sur un pays souvent malmené par les médias.
La Roumanie est promise à un bel avenir touristique. Séduits par ce pays impensable, déroutant, multiple, incroyable, magnifique et coloré, nous serons toujours là pour lui faire toute la publicité nécessaire. Il le mérite. La Roumanie, sorte d’électron libre, n’est pas parfaite et c’est tant mieux ! C’est ce qui fait tout son charme !
C’est dans ce pays authentique que nous reviendrons à l’été 2015 pour vous faire découvrir d’autres trésors.
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