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Claude77
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Banc de numérisation de diapos économique
Comme beaucoup, j'ai pratiqué la photo au temps de l'argentique, et j'ai un stock de plusieurs milliers de diapos que la famille aimerait bien partager avec moi.
Les faire numériser par un labo coûte pas loin de 0,30 €/image en moyenne (0,27 si > 500). Comptez vous-mêmes si vous avez, comme moi, 8000 diapos à numériser. Un scanner digne de ce nom coûte très cher. Et ceux à prix modeste donnent des résultats… "modestes" et de toute façon longs à mettre en œuvre.
Aussi, dans ce qui suit, je vous présente comment j'ai abordé le problème… |
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Claude77
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Ce banc est constitué de l'adaptateur Somikon (40 € ), qui se visse sur le filetage du filtre d'un objectif. Sa longueur est de 128 mm et l'utilisation d'une bague de conversion (7 € ) de 72 mm permettent de le monter en bout de mon Sigma 17-70.
Le côté "vissant" de l'adaptateur est doté d'une lentille qui procure un premier niveau de zooming sur la diapo.
L'autre extrémité est équipée d'un support pour diapositives et négatifs avec bordure 5 x 5 cm (3 mm d’épaisseur max.) ou bande de film de 35 mm. Ce support est équipé d'un filtre diffuseur opale que, pour différentes raisons techniques (dont une liée à ma source de lumière – voir ci-après), j'ai enlevé.
Dernière édition par Claude77 le 03 Avr 2014 21:41 pm; édité 2 fois |
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Claude77
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Pour la source de lumière, je désirais un dispositif indépendant des conditions environnantes, me permettant de numériser à n'importe quelle heure de la journée, du soir ou de la nuit. Mon choix s'est fixé sur une dalle plate carrée à leds (modèle encastrable pour faux plafond) de 11 x 11 cm délivrant 500 lumens avec une température de couleur de 3000 °K. Contrairement à une ampoule ou un tube, cette dalle (environ 40 € ) est homogène au niveau de la répartition de la lumière, consomme peu et n'émet aucune chaleur.
Je l'ai montée sur des équerres de récupération vissées sur un plateau en bois sur lequel j'ai fixé le transfo de la dalle ainsi qu'un interrupteur.
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Claude77
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L'appareil et son adaptateur sont montés sur un support (en bois) afin que l'axe optique vise sensiblement le centre de la dalle. L'embout supportant la diapo se retrouve à environ 36 cm de la dalle et repose sur une cale (ici provisoirement une boîte en plastique pour la mise au point, mais remplacée depuis par une cale de bois recouverte de caoutchouc anti-dérapant) qui garantit l'horizontalité et permet d'enquiller et ressortir chaque diapo sans que le montage bouge, en transversal comme en rotation.
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Claude77
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Concernant la méthodologie…
Si le 17-70 a d'abord été utilisé à 70 mm et le boîtier Sony A77 au premier niveau du zoom numérique (x 1,4), ce qui ne laissait apparaître qu'une toute petite bande noire (quasi invisible en plein écran sur fond noir) et correspondait à une numérisation à 12 Mpix (surabondante pour des diapos d'il y a plus de 25 ans réalisées avec un zoom Tokina 35-105 manuel 42 vissant sur mon vieux boîtier argentique !), le couplage de cette focale à la lentille arrière de l'adaptateur a révélé une mise au point non parfaitement constante sur toute la largeur de l'image.
Après de nombreux essais, le couplage idéal s'est révélé être à la focale 40 mm du 17-70, ce qui impose – pour ne pas devoir passer son temps à recadrer chaque photo ultérieurement en postproduction – d'utiliser le 2e niveau du zoom numérique (x2), donc une numérisation à 6 Mpix, qui toutefois donne un résultat optimal, et permet au passage de limiter le poids des fichiers.
La mise au point est faite en manuel, avec activation du surlignage des contours (focus peaking).. Pour des cadres identiques, elle ne varie pas d'une diapo à l'autre, autorisant un rythme rapide de numérisation : 10 secondes/diapo qui se décomposent en 5 secondes pour le nettoyage rapide à la brosse douce + 5 seconde pour l'introduction, le déclenchement et le retrait de la diapo. Le déclenchement se fait avec une télécommande infrarouge pour ne pas toucher au boîtier.
Aucun scanner de diapo ne permet une telle vitesse.
Pour l'exposition, de très nombreux essais ont permis de fixer les réglages suivants :
La température de couleur de 3000 °K de la dalle n'étant pas optimale, j'ai dû la descendre à 2500 °K. Mais finalement, le meilleur respect des couleurs a été obtenu plus simplement sur la position "tungstène" de la balance des blancs.
La sensibilité est placée sur 200 ISO, l'ouverture de f/9 permet un piqué optimal et une profondeur de champ facilitant la mise au point ; la violence des la luminosité de la dalle de leds impose une correction d'expo de -2 IL pour garantir une bonne dynamique et un bon contraste. Rester en mode A (et non manuel), permet d'avoir une correction automatique des diapos un peu sombres ou trop claires.
Dernière édition par Claude77 le 03 Avr 2014 19:24 pm; édité 1 fois |
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Claude77
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Voici quelques exemples de numérisation :
Pour montrer que dans ces conditions la netteté est bien constante sur toute la largeur de la photo numérisée, voici un double "crop" obtenu par copies d'écran de chacun des deux côtés d'une même diapo :
Dernière édition par Claude77 le 02 Avr 2014 23:26 pm; édité 1 fois |
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Claude77
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L'intérêt de la dalle de leds est de fourni une source lumineuse constante, reproductible et n'émettant pas de chaleur qui déformerait la diapo (contrairement aux projecteurs d'antan).
Pour des besoins très ponctuels (et non des séries de numérisation), deux alternatives sont envisageables, qui font appel à cette dalle. Mais hélas beaucoup moins "pratiques".
La première est la photographie directe de la diapo en proxy (ou pseudo macro) face à la dalle :
L'autre volet de l'alternative est l'utilisation d'un téléobjectif puissant : ici, c'est mon 70-400 utilisé à sa plus longue focale.
La diapo est disposée à une quarantaine de cm de la dalle. Le reflex + télé est utilisé avec la télécommande à la focale 400 mm, à la distance min de mise au point, soit environ 1,50 m. Ça fonctionne aussi, mais il faut chaque fois venir contrôler le point. Donc même avec un support de diapo plus commode que mon étau, ça interdit les grandes séries :
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Almarie
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J'ai lu ce sujet avec beaucoup d'attention.
Je ne m'y risquerais pas, car pas assez calée, mais il m'a interpellée car moi aussi j'ai récupéré beaucoup de diapositives qui ont failli finir à la poubelle. C'est quelqu'un qui a fait énormément de voyages, notamment beaucoup d'images de Tahiti, car il était militaire de carrière. Je les visionne comme à l'ancien temps, il y a certaines que j'aimerais bien numériser sans que cela soit trop onéreux pour moi.
En tout cas bravo pour ton ingéniosité pour avoir trouvé ce procédé et avoir pris le temps de nous l'expliquer. |
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Fifie34
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Claude, je n'ai pas tout lu, pas trop le temps, mais merci pour tes explications en images pour numériser nos chères diapos. J'en ai pas mal et j'aimerai bien les numériser, mais saurais je faire, ce n'est pas évident du tout
Je garde ton sujet dans mes favoris pour le relire, mais comme Almarie, je ne suis pas certaine que la réalisation soit à ma portée. |
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Claude77
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Il n'y a pas de réalisation a proprement parler. Juste le clipsage de la dalle entre deux équerres pour qu'elle soit verticale et l'achat de cet adaptateur chez Pearl (via internet).
Pour le reste, ce sont des bouts de bois. Le tout est d'avoir un objectif qui va bien, avec une distance min de mise au point compatible. |
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Mady
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Claude, très intéressant
Reste à savoir si cela peut donner de bon résultats avec mon bridge Lumix FZ20 |
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Jofu
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Claude, tu es un dieu. Après la lecture de ton article, on a envie de passer à l'acte. A voir. |
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Claude77
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Mady a écrit: | Reste à savoir si cela peut donner de bon résultats avec mon bridge Lumix FZ20 |
Mady, l'adaptateur Somikon devant être vissé sur le filetage en bout d'objectif réservé aux filtres, il faut déjà voir si ton objectif possède ce filetage, et si, dans les bagues d'adaptation disponibles, l'une d'elles est du même diamètre.
Pour mémoire, le Somikon seul est en 52 mm ; les bagues sont en 58, 62, 67 et 77 mm.
Par contre, tu peux essayer en position macro, directement en fixant la diapo à proximité de ton objectif. Mais ça ne vaudra que pour numériser quelques diapos ; pas des milliers comme j'envisage de le faire : avec le temps passé à optimiser mes réglages en contrôlant finement les résultats, je n'en suis qu'à 600 environ (et je ne m'y mets qu'à temps perdu...). |
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Mady
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Merci Claude
Si ce n'est qu'une question de filetage existant j'en ai bien un sur le FZ20, qui n'est pas de diamètre standard, mais j'ai déja un adaptateur qui se visse dessus, sur lequel je peux ajuster ensuite d 'autres éléments à l'aide de bagues adaptatrices. C'est un peu compliqué mais ça devrait pouvoir le faire |
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Ninik
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Merci pour cet excellent post Claude. Question technique, tu es vraiment un as. Je n'ai pas de filetage sur mon APN mais je vais essayer en mode macro et voir ce que ça donne. J'avais acheté un appareil pour copier des diapos (j'en ai sûrement 2 à 3000) mais c'était fastidieux avec un résultat décevant. J'ai abandonné. |
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