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Léna
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Ce nouveau voyage effectué à l’été 2018 nous emmène encore une fois vers l’est de l’Europe. Nous avons choisi de partir à la découverte du Monténégro. Ignoré il y a encore quelques années, ce pays attire de plus en plus de touristes. Pour nous, ce sera une redécouverte puisque nous avons visité la Yougoslavie en …1987 ! C’était il y a trente-deux ans ! Ce pays d’alors nous avait laissé un souvenir impérissable par sa beauté et sa diversité et nous nous étions toujours promis d’y revenir. Ce qui fut fait en 2006 en visitant la Croatie intérieure et la côte de la frontière slovène à Split. Notre troisième voyage remonte à 2011 avec la visite de la Slovénie. C’est donc la quatrième fois que nous retrouvons cette ex-Yougoslavie ! Pour parler de ce pays, un célèbre guide des années 80 disait qu’un caméléon traversant la Yougoslavie en mourrait probablement d’épuisement. En 2006, au camping de Zagreb, nous avions croisé un couple de français et leur fils dont le mari, militaire pendant le conflit yougoslave, avait été envoyé ici. Subjugué par la beauté de ce pays, il s’était promis d’y revenir avec sa femme et ses enfants. Ne soyons plus étonnés maintenant du chiffre de 31 millions de touristes !
Nous descendons par Stuttgart et Munich avant de traverser l’Autriche et la Hongrie, un itinéraire souvent emprunté lors de nos voyages dans l’est de l’Europe. Cette route passant par Vienne et Budapest au relief moins accidenté peut sembler plus longue que celle descendant vers Villach et Zagreb à partir de Salzburg mais elle est moins encombrée. L’itinéraire hyper fréquenté descendant directement sur Zagreb que j’appellerai l’autoroute de l’Adriatique est un véritable salon mobile de la caravane et du camping-car, un axe nord-sud comme ceux que nous connaissons dans l’Hexagone dans la vallée du Rhône. C’est un couloir de l’Europe du nord vers l’Europe du sud. Notre itinéraire par Vienne et Budapest est beaucoup plus fluide et nous retrouvons la tranquillité après les autoroutes allemandes à la circulation infernale. Le tronçon le plus encombré se situe en Hongrie entre Györ et Budapest quand l’autoroute à deux voies prend du relief. Après Budapest, l’autoroute traverse un décor de plaines jusqu’à Belgrade. Comme toujours, nous couchons à Bugac. Le lendemain, nous mettons un peu plus d’une heure pour atteindre la frontière serbe. De l’autre côté, l’autoroute au revêtement quelconque semble vide. En Serbie, c’est un péage classique comme en France. L’autoroute à proprement parler s’arrête aux abords de la capitale qui se contourne par des routes qui semblent en travaux perpétuels ! Nous sommes pourtant ici sur de grands axes européens avec la route qui file sur la Turquie et celle qui descend vers la Grèce. Tout ceci crée bouchons et accidents ! Nous tournons plein sud direction Cacak par un itinéraire de nationales jusqu’ aux plages de l’Adriatique. A son début, la route court sur les collines avec de grandes courbes. Il y règne une agitation presqu’orientale avec des commerces en tout genre et une campagne constamment bâtie avec son lot anarchique de piétons, vélos et voitures. Après des jours d’autoroute, il faut s’habituer à une autre conduite stressante où le serbe suicidaire s’essaie dans l’art hasardeux du dépassement. Jusqu’à Lazarevac, c’est l’enfer! Nous frôlons l’accident avec un serbe au volant d’un imposant 4X4 allemand remontant une file de voitures suivant un camion lent. Malgré d’incessants appels de phares, il ne se rabat qu’après le camion nous obligeant à freiner et à nous ranger au maximum sur le bas-côté. Cela nous rappelle la route de 1987. Apparemment, la conduite spectaculaire dans ce coin d’Europe n’a pas changé ! Il est vrai qu’après Belgrade ce n’est qu’une succession de nationales plus ou moins entretenues dans des paysages accidentés. Une autoroute toute neuve entre Lazarevac et Cacak nous remet de nos émotions. Nous retrouvons les beaux paysages de moyennes montagnes de l’ ex-Yougoslavie. La route de vallée reliant Cacak à Uzice n’est pas de tout repos avec son macadam déformé et ses rares lignes droites. Uzice étalé à flanc de montagnes attire le regard le temps d’un instant car, aussitôt, la route remonte avec un bon pourcentage en s’élargissant à deux voies. Sur cette succession de côtes, trainent de vieux camions qui mangent le goudron dégradé à la vitesse du pas. Nous arrivons à la station de ski de Zlatibor après avoir grimpé des côtes et encore des côtes ondulées. Il y a encore du boulot pour remettre en état ce réseau routier lamentable qui semble n’avoir jamais été entretenu ! Le camping de Zlatibor se trouve après le giratoire sur la gauche après la station-service. Nous arrivons en même temps qu’une caravane roumaine dans ce camping plein à 30%. Allemands et hollandais sont les plus nombreux. Nous nous reposons un peu de cette route physique où le thermomètre a atteint les 30 degrés. L’humidité et la fraicheur s’intensifie avec la nuit qui s’avance. Nous sommes à mille mètres d’altitude.
Le lendemain nous quittons le camping vers 8H30. Une brume cachant le relief annonce une belle journée. Le soleil allume franchement l’horizon et les montagnes entourant Nova Varos. Nous descendons sur Prijepolje après de bons dénivelés. La chaleur s’intensifie. Après Brodarevo, la circulation devient faible. Au détour d’un virage, apparait le poste frontière serbe, route élargie entamant la colline où il a fallu faire avec la nature. Le passage se fait en dix minutes avec contrôle de la caravane. Après le no man’sland, le passage au Monténégro demandera davantage de temps. Nous descendons sur Bijelo Polje, première ville monténégrine, que nous traversons par une déviation extérieure. Nous sentons que nous avons changé de pays. Nous continuons sur Mojkovac et Kolasin dans des paysages magnifiques. Le Monténégro porte bien son nom de « Montagnes noires » ! Nous descendons par une vallée à rafting vers la capitale Podgorica et nous mangeons près d’un restaurant abandonné. Il fait 32 degrés.
Nous arrivons dans la plaine de Podgorica, ancienne Titograd durant la période yougoslave. Bombardée des dizaines de fois durant la seconde guerre mondiale, Podgorica la capitale n’a aujourd’hui plus grand-chose à offrir aux touristes dans le seul paysage de plaine du pays. Dommage !
Nous continuons vers la côte par de larges boulevards et un périphérique avec des tronçons en travaux. Nous arrivons sur le lac de Skahder avec des paysages ressemblant à la baie d’Along au Vietnam. Nous avions emprunté cette route en sens inverse en 1987 pour rattraper le Kosovo. Les images se superposent et c’est toujours le même émerveillement. Un peu plus au sud, une nouvelle route traversant la montagne vient d’ouvrir pour rejoindre directement la côte. Après avoir franchi un tunnel de quatre kilomètres, la route descend en serpentant. Au détour d’un virage, l’Adriatique apparait bleue et pleine de promesses. L’Adriatique comme une mer promise ! Nous traversons Sutomore calme en ce début d’après-midi. Au bord de la route, une armée de gens assis avec des pancartes chambres à louer animent l’espace. Nous allons directement sur Ulcinj près de la frontière albanaise. Les campings sont plus nombreux et plus grands sur ce bout extrême du Monténégro, plaine de sable se perdant jusqu’à la frontière. Après Bar et Dobra Voda , c’est encore plus calme. Puis c’est la descente sur Ulcinj, l’orientale. Nous essayons de nous repérer. Mais tout a changé en 32 ans ! Des routes nouvelles nous mènent vers les plages. Je repère un panneau camping, un des six campings qui se succèdent sur cet interminable tapis de sable blond. Nous slalomons au travers d’un parking surchargé de voitures avant de trouver l’entrée du Miami Camping. Il y a encore de la place libre sous les arbres. Nous nous installerons entre une caravane autrichienne et un camping-car allemand. Nous paierons 19 euros la nuit avec toutes les commodités et l’accès direct à la plage à cinquante mètres.
Nous retrouvons l’Adriatique comme une vieille amie rencontrée en 1987. Naturellement, les choses ont changé et les plages ont été aménagées comme tout lieu de farniente de par le monde. Mais nous apprécions la tranquillité du camping en cette fin juillet. Nous allons rester ici une dizaine de jours, point d’ancrage qui nous permettra de visiter la côte en détail jusqu’à la frontière croate. Nous avons opté pour la visite de la côte avant que les vagues aoûtiennes de touristes internationaux ne débordent sur l’Adriatique ! Ensuite, nous remontrons vers l’intérieur qui est toujours moins visité.
Le soir s’éteint au son d’une musique de boite de nuit dans le lointain. A demain pour la découverte du Monténégro ! |
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Guylaine
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Bonjour Léna,
Que de route vous avez parcouru.IL faut être courageux ,je trouve pour rouler autant .Et avec une caravane .Ici je connais des gens qui vont en Floride avec leur grosse caravane .Ma mére a une soeur qui est partie là-bas entre autre.Mais certains laissent leurs caravanes là-bas.
Une belle série de photos comme toujours.J'aime bien celle avec votre attirail de voyage .
Je repasserais voir la suite.A trés bientôt,dans ce beau pays . |
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Domi
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Et bien voilà un voyage qui n'annonce bien, la caravane a repris du service, j'attend la suite du périple. |
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Léna
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Bonjour Domi, la caravane a repris du service .
Bonjour Guylaine, tu sais c'est tellement plaisant de voyager ainsi que cela n'est pas une contrainte .
Merci de votre passage. |
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Léna
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Le camping s’éveille doucement. Dans la belle tranquillité du matin, Léna ne résiste pas au rite du bain avant de prendre le petit déjeuner sous les arbres.
Ensuite, nous partons visiter Ulcinj, ville la plus méridionale du Monténégro. Nous retrouvons cette ambiance orientale découverte en 1987. La foule et la circulation fantaisiste nous parle déjà d’Orient et la route menant vers le centre est bouillonnante de commerces en tous genres débordant sur les trottoirs. En passant près du canal de Milena, nous photographions ces calimeras ou cabanes de pêcheurs qui semblent des araignées géantes, fragiles constructions de bois posé sur de l’eau calme.
Photos Montenegro
Les pêcheurs d'Ulcinj.
Nous rentrons dans le centre d’Ulcinj avec une circulation anarchique et des stationnements hasardeux. Ici, l’animation commerciale se concentre des premières du matin jusque vers une heure de l’après-midi. Ensuite, la ville s’endort jusqu’à dix-huit heures pour se réveiller dans le soir respirable et s’endormir jusqu’à pas d’heure ! C’est le sud ! Nous avons beau tourné, la seule solution est de stationner au parking payant près du marché couvert où nous allons faire quelques courses. Nous sommes abordés par un couple parlant français qui nous demande si nous avons besoin d’aide. Il est kosovar, elle est algérienne et ils habitent Liège ! Ils viennent souvent à Pecs et nous disent que le Kosovo peut se visiter à nouveau. Il suffit de prendre une assurance à la frontière car, souvent, les compagnies ne couvrent pas ce pays. Nous parlons de notre passage en 1987 dans cette région et de notre rencontre avec Halim qui nous avait invité chez lui. Nous apprenons qu’après le conflit, la région de Pec a été détruite à 80% et que les personnes ont été déplacées. Le camping de Pec n’existerait plus !
Nous repartons vers le parking et nous croisons des français originaires du Monténégro qui nous disent qu’un euro l’heure, c’est trop cher. Il nous indique dans le bas de la ville un autre parking au tarif raisonnable. Nous réglons notre place en euro, la monnaie du Monténégro étant la même que la nôtre bien qu’il ne soit pas dans l’Europe communautaire ! C’est un peu l’embouteillage pour descendre vers la mer et nous partons tout droit pour ressortir d’Ulcinj par une côte sauvage. Après les dernières maisons, des champs d’oliviers plusieurs fois centenaires prennent possession des collines. Léna trouve que la voiture fait un drôle de bruit. Aussitôt arrêté, la portière ouverte, nous sommes abasourdis par un orchestre de cigales au rythme lancinant !
En redescendant vers la ville qui s’annonce par des minarets, nous prenons sur la droite une petite rue qui nous offre une place de stationnement. D’un balcon, un homme nous fait signe que c’est parfait ! Cette rue rejoint la rue Skanderberg par un petit tronçon en sens interdit qui n’émeut pas ceux qui l’empruntent à contre-sens ! Nous partons à la recherche d’un resto qui n’est pas compliqué à trouver. On s’installe dans une salle aux sièges baroques où nous mangerons pour huit euros pizza et salade composée. Un couple parlant français avec trois enfants s’installe à la table voisine.
Ensuite, nous descendons vers la mer. Nous visitons la cathédrale saint-Nicolas datant de 1890 construite à l’emplacement d’un monastère. Il est interdit de prendre en photos son bel intérieur. Autour, un jardin plein d’ombre arrive difficilement à offrir un peu de fraicheur. En contrebas, le cimetière marin contemple à tout jamais le bleu du ciel et de la mer. Et si le Paradis commençait ici !
La vieille ville voisine s’annonce avec son lacis de ruelles. Ses murailles construites par les grecs et dévastées par un séisme furent reconstruits par les romains. Nous descendons vers la mer où de généreux lits à baldaquins invitent au repos !
La vue sur l’Adriatique est magnifique ! A mesure que l’on contourne la vieille ville, Ulcinj apparait, blanche et truffée de minarets. Il règne ici une atmosphère orientale : 90% de ses habitants sont d’ origine albanaise. De loin, avec ses immeubles blancs mangeant la colline, le cliché est parfait mais à mesure que l’on se rapproche de la plage, le cri des baigneurs et la musique des bars envahit l’espace.
Photos Montenegro
Vue d'Ulcinj depuis la citadelle.
Photos Montenegro
Vue d' Ulcinj- Monténégro
On essaie de trouver l’ombre pour remonter la rue Skandenberg où l’effervescence du matin a laissé place à une langueur orientale. Une voiture garée en créneau en marche avant avec l’arrière dépassant sur la chaussée ne surprend personne ! Nous reprenons la voiture pour aller jusqu’à la frontière albanaise. Nous empruntons une route neuve toute en lignes droites, passant loin des plages, moyennement fréquentées en cette fin d’après-midi. Nous ne retrouvons plus cette petite route de 1987 rejoignant la frontière avec en point final un portail de bois et un mirador surmonté d’un soldat en mitraillette fermant définitivement l’accès à son pays. Un fil tendu en travers de la plage avec un panneau « Pays interdit » finissait de freiner à jamais toute envie d’aller plus loin sur une plage déserte alors que du côté yougoslave la vie balnéaire étalait sa joie ! Glaçant ! Tout a changé depuis trente ans et c’est tant mieux ! Les brumes du mystère se sont évanouies et l’Albanie s’est ouverte. Nous finissons l’après-midi près de l’ile Boyana où des restaurants de poissons parmi des constructions particulières ont pris possession des rives de la Buna. Les montagnes albanaises ferment le décor au loin. C’est calme avec un semblant de brise.
Nous revenons vers le camping où la foule insolente des parkings oblige les voitures à slalomer. Le camping est un havre de paix où se prélassent des félins. Une mère et son chaton ont élu domicile sous la caravane. Nous allons goûter aux heures douces du soir. |
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Didi
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hello Léna et Gérard, quelles jolies photos, c est un beau pays, la couleur de l eau est belle et les campings de luxes, dommage que la guerre
a changer le visage du pays ,je vois par les voitures qu il y a beaucoup de touristes , c est bien les jolis sofas au restaurant , merci pour le reportage,
soyez prudents les amis et profitez bien du voyage, à bientôt, amitié du Québec, Didi  |
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Léna
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Bonjour Didi, c'est vrai que c'est un pays magnifique et également très accueillant.
Merci Didi pour ton passage, à bientôt pour la suite. |
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Léna
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Ce matin, ce sera farniente et bains de mer. Les chats ont trouvé leur maison et s’invitent le temps de notre séjour. A quelques centaines de mètres du camping, nous allons acheter de délicieux bureks que nous mangerons à l’ombre des grands arbres. Le burek est une sorte de tourte salée à pâte feuilletée très fine fourrée à la viande, aux légumes ou au fromage. Un souvenir laissé par les ottomans qui occupèrent cette région sud-est de l’Europe jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Après la sieste, nous partons vers Bar à la découverte de la vieille ville ou Stari Bar qui semble faire corps avec la montagne. Nous trouvons facilement de la place au parking du bas. Avec cet emplacement stratégique au pied des montagnes, on pourrait supposer l’endroit imprenable. Ce fut le contraire pour cette ville créée par l’empereur Justinien au Vème siècle après JC. On la retrouve ensuite sous tutelle vénitienne avant d’être prise par les Turcs en 1571. En 1878, elle fut saccagée lorsque les Monténégrins la reprennent. Pour ne rien arranger, l’explosion de ses entrepôts de poudre au tournant du XXème siècle achèvera de lui donner cet état de dégradation qui s’offre à nous malgré quelques reconstructions effectuées après le tremblement de terre de 1979. Après avoir contourné une partie de l’enceinte par une rue pentue escortée d’inévitables boutiques pour touristes et de bars, nous entrons par le haut des remparts. L’ombre est bienvenue avec le soleil ardent. Au fil des allées, le charme romantique de Stari Bar opère. Lauriers roses et bougainvilliers accompagnent nos pas sur les pavés glissants. La foule fluide participe à la magie de l’endroit. Certains bâtiments ont été restaurés comme la tour de l’Horloge du 17ème siècle. Les échappées à 360° laissent admirer des minarets et un aqueduc qui semble nous emmener vers l’horizon. Long de trois kilomètres, il serpente au pied des montagnes et alimentait en eau Stari Bar. Nous redescendons vers l’église sainte Vénérande avec un groupe de polonais. Nous avons du mal à quitter le lieu qui dégage une atmosphère de sérénité. Nous croisons des techniciens qui s’activent pour un spectacle intramuros avant de redescendre vers le parking. Il fait encore plus de trente degrés. Nous retraversons les quelques kilomètres nous séparant de l’Adriatique dans un paysage de plaine où il est impossible de rater l’imposante mosquée. C’est ici à partir de Bar qu’églises et mosquées se marient annonçant l’Albanie toute proche.
Photos Montenegro
Vieille vile de Stari Bar - Monténégro
Photos Montenegro
Stari Bar Monténégro
Photos Montenegro
Vue de Stari Bar
Photos Montenegro
Vue générale de Stari Bar
Bar est une ville industrielle sans grand intérêt qui possède un palais à visiter se trouvant en bord de mer. C’est le palais du roi Nikola construit en 1885 dans un style italien. Le roi Nikola régna jusqu’en 1918 quand le Monténégro intégra le royaume de Serbie. Le ponton tout proche permettait aux yachts royaux d’accoster. Il y a un siècle et demi l’endroit était moins bâti et l’hôtel Princess voisin de haut standing avec sa piscine proche de la mer n’imposait pas encore sa stature de palace. Ce palais fut offert à sa fille Zorka marié à Pierre 1er de Serbie qui n’était alors que prince. Pierre 1er de Serbie fut un roi francophile aux idées libérales qui régna de 1903 à sa mort en 1921. Son fils Alexandre 1er qui épousa la princesse Marie de Roumanie fut assassiné à Marseille en 1934. Marie de Roumanie était la fille de Ferdinand 1er et de la reine Marie qui fit construire le palais de Baltchik visité lors de notre voyage en Bulgarie.
Aujourd’hui, la promenade longeant l’Adriatique prend des allures de Dolce Vita. Mise en valeur par le soleil, la haute bâtisse vanille entourée d’un jardin plein d’ombre attire l’œil. De nos jours, le palais abrite le musée national. On peut y admirer sans être dérangé par la foule le mobilier d’époque, des collections d’armes et des costumes mis en valeur avec des photos anciennes nous replongeant définitivement dans une autre époque.
Bar nous a offert une belle plongée dans l’Histoire et nous retrouvons le XXIème siècle en longeant l’ Adriatique sous un soleil oblique. Nous remontons vers le parking en photographiant une serre de style art nouveau faisant partie du palais mais aujourd’hui transformée en restaurant.
Face au parking, la nouvelle église orthodoxe saint-Jean et Vladimir construite en 2016 nous offre ses couleurs dans la belle lumière du soir.
Photos Montenegro
Nouvelle église orthodoxe de Bar
Plus loin, une autre église semble illuminée par le soleil.
Nous repartons vers Ulcinj avec la mer incontournable à nos côtés.
Le camping s’anime dans la douceur du soir. Des voisins serbes ont installé leurs toiles de tentes. Un fourgon polonais s’installe derrière nous face à l’Adriatique d’un bleu éternel.
Dernière édition par Léna le 03 Déc 2019 19:00 pm; édité 3 fois |
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Perronnet Catherine
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Bonsoir Léna, je prends enfin le temps de suivre votre voyage au Monténégro. Je remarque que la traversée de certains endroits où vous êtes déjà venus il y a de nombreuses années a dû être très intéressante et vous avez noté les différences.
Les paysages sont très beaux, les petites villes aux rues pentues adorables. Les plages et leurs transats et parasols qui forment des dessins géométriques et colorés sont très photogéniques.
Mais que de monde et de chaleur!
Je constate que vous faites toujours des rencontres sympathiques.
L'église orthodoxe récente est splendide!!
Merci et bonne continuation. |
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F1passion
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Coucou Lena,
Tes images du sud de Monténégro, que je ne connais pas du tout, sont superbes ! J'ai visité a plusieurs reprises que la baie de Kotor !
C’était le pays préféré de mes vacances passés, mais depuis 2-3 années, je me surprends de plus en plus a ne plus l’apprécier, pour ne pas dire autre chose, faute a ses habitants très nationalistes, détestant de plus en plus des serbes qui vivent au Monténégro,et tout ce qui les lie a la Serbie, jusqu’à détester leur propre religion orthodoxe !!! C'est un pays girouette, comme il en existe pas ailleurs ! Mes bon, c'est que du politique et ça n’intéresse pas grand monde a part les intéressés...
A la fin une petite correction: le feuilleté au fromage a pour le nom "BUREK", prononcez "Bourek" du nom turc BÖREK ! |
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Nenfer13
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Toujours de très belles images de vos vacances que je prend plaisir à regarder et qui me font voyager. Merci Léna. |
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Léna
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Bonjour Cathy, c'est vrai que l'on ne peut pas être déçu en parcourant ce coin d'Europe . Les rencontres sont souvent dues au hasard et pour notre part, elles ont toujours été belles.
Merci Cathy de ton passage.
Bonjour Michel, nous voilà arrivés dans le vif du sujet .Comme tu ne connais que les bouches de Kotor nous allons te faire découvrir le reste du Monténégro.
Nous allons changer l'orthographe de Burek. C'est en Albanie qu'on l' appelle Byrek, je te remercie.
Merci Michel de ton passage.
Bonjour Ferdinand, te voilà parmi nous pour découvrir le Monténégro. J'espère que la suite te plaira.
Merci Ferdinand de ton passage.
A BIENTOT POUR LA SUITE …. |
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Léna
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Après le bain rituel du matin, nous partons à la découverte de la côte monténégrine. Nous nous arrêtons sur les hauteurs de Bar pour photographier le plus vieil olivier d’Europe. Agé de plus de deux mille ans, il produit encore des fruits.
Photos Montenegro
Le plus vieil olivier d' Europe
Nous redescendons vers Bar et ses boulevards de contournements où s’élèvent un nombre impressionnant d’immeubles. On y trouve des appartements à vendre à des prix qui font rêver : un 68 mètres carré pour 65 mille euros à 200 mètres de l’Adriatique ! Le Monténégro serait-il encore un paradis ? Ensuite, la circulation bouchonne à hauteur des plages. A partir de Sutomore, la route s’éloigne de la côte que nous retrouvons à Petrovac. Les paysages tiennent toutes leurs promesses. C’est une redécouverte pleine d’émerveillement. Que cette côte Adriatique est belle ! Passé la foule des plages, nous traversons des zones sauvages où le béton ne gâche pas l’horizon. C’est encore très vivable par rapport à nos côtes hexagonales. La route, impeccable avec des tronçons à double-voie, enlace le bas des montagnes laissant apparaître les toits rouges de Petrovac. Ensuite, elle continue de monter en offrant de belles échappées sur l’Adriatique. Sur une dizaine de kilomètres, nous ne traversons aucun village, seules quelques villas s’accrochent aux côteaux. Chaque virage offre une nouvelle carte postale où le bleu tient la vedette. Et si le paradis ressemblait à cela ! On ne peut plus s’étonner du nom donné à cette route : la Magistrale ! A partir de Smokov Viljenac, nous apercevons Budva au loin dans son écrin bleu et vert. La E85 traverse la ville en longeant l’Adriatique. Le centre est un peu encombré. Il fait 33 degrés. Nous trouvons un parking près de la vieille ville à l’architecture vénitienne. Les touristes sont présents mais l’endroit est respirable. Nous mangeons des salades rafraichissantes près de la cathédrale saint-Jean avant de faire une ballade à l’intérieur des remparts qui nous ramène toujours vers les eaux turquoise de l’Adriatique.
La péninsule de Budva est aujourd’hui la capitale du tourisme de luxe. Jeunesse aisée et fêtes jusqu’au bout de la nuit font de Budva l’endroit où il faut être. Les automobiles haut de gamme et les yachts de grand standing ne laissent aucun doute sur les prix pratiqués ici.
La visite des remparts offre une belle échappée sur l’ile de Sveti Nikola appelé Hawaï par les monténégrins. C’est la plus grande ile du sud de l’Adriatique.
Photos Montenegro
La côte à Budva
Le cinéma s’est emparé de l’endroit depuis longtemps. "La bataille de la Neretva" avec Richard Burton fut tournée ici ainsi que "Les Drakkars" avec Richard Widmark . L’ex-Yougoslavie a souvent offert la diversité de ses paysages au cinéma mondial. Le lac de Skadar sur la route de Podgorica servit de décor au film "Marco Polo", ses paysages ressemblant à ceux de la Chine. Ecrit en petites lettres à la fin des génériques, ces faits sont souvent ignorés.
Nous quittons Budva pour rejoindre Herceg Novi, dernière ville avant la frontière croate. La route monte avec des tunnels suivant le tracé tourmenté de la côte avant de s’enfoncer dans les terres passant en dehors de Jaz. C’est une simple deux voies qui absorbe la fluidité du trafic en ce début d’après-midi. De petits immeubles investissent le paysage. On est encore loin de l’overdose de béton. Nous traversons des kilomètres de garrigues qui ferons certainement le bonheur des promoteurs dans un avenir plus ou moins lointain. Nous laissons la direction de Kotor direct par l’intérieur pour continuer tout droit en passant devant l’aéroport de Tivat. La circulation s’intensifie. Les avions aspirent la piste longeant la Magistrale. Palmiers et lauriers roses balisent notre route. A partir de Donja Lastva, la route rejoint l’Adriatique. Nous abordons les bouches de Kotor avec une route qui s’enfonce à n’en plus finir à l’intérieur des terres. A Lepetani, nous quittons la route touristique en prenant le ferry qui nous mène sur la rive opposée. Les paysages supportent tous les superlatifs. Nous traversons quelques villages transformés en station balnéaire avant d’atteindre Herceg Novi, ville au charme méditerranéen. Il n’est pas évident de trouver une place dans l’enchevêtrement des rues étroites qui sillonnent la ville. En rejoignant la Magistrale, nous trouvons un parking avec des places libres. Il fait 32 degrés. Nous descendons vers la mer par des rues en escaliers passant près de la forteresse ottomane Kanli datant du 16ème siècle. Herceg Novi est une station balnéaire qu’il serait dommage de ne pas visiter. L’emplacement à l’entrée des bouches de Kotor offre des échappées magnifiques et l’APN en est encore tout ému. Nous vous laissons admirer cette ville en escalier aux airs d’Italie.
Photos Montenegro
Les bouches de Kotor
Photos Montenegro
Les bouches de Kotor depuis Herceg Novi
Nous remontons vers le parking sous une chaleur orageuse. Les touristes polonais arrivés en même temps que nous découvrent sur le pare-brise ce qui semble être une contravention. Aucun panneau n’étant explicite, nous allons à la boutique voisine. Le vendeur sourit en voyant notre papier nous faisant comprendre que cela n’avait pas d’importance. En fait, les places le long de la route sont payantes alors que celles à l’intérieur du parking sont gratuites. Rien n’est vraiment indiqué pour avertir le touriste. Nous reprenons en sens inverse la route jusqu’au ferry. Nous apercevons deux campings aux places limitées. La traversée se fait en cinq minutes. Une partie de l’Europe semble s’être donné rendez-vous sur ce bac ave des russes, allemands, espagnols, suédois, italiens, serbes et une voiture immatriculée en Albanie. Autour de Tivat, la route est encombrée avec le retour des plages et l’entrée de Budva s’annonce par un bouchon. Nous mettrons une demi-heure pour sortir de la ville. La traversée de Sutomore se fait au pas avec des gendarmes réglant la circulation. Il fait presque noir quand nous retrouvons le camping.
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Nenfer13
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Encore une belle ballade avec toutes ces belles photos de ce beau pays, mais Léna tu m'avais caché que vous aviez une superbe Ferrari hein !.. |
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Perronnet Catherine
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Des ruelles escarpées, des vieilles pierres, une côte superbe, une végétation luxuriante, une belle lumière: cela ressemble au paradis, en effet. Les seuls points noirs pour moi: la chaleur, le monde et la circulation. Merci pour la découverte. |
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